Le 24 mars 2012

Dans un premier temps, je suis attiré par un son de guitares qui vient du couloir.
Puis je me dirige vers une pièce dans laquelle 2 enceintes sur pied diffusent une musique en boucle, quelques notes, un chorus à l’infini.
La pièce est vide comme après un déménagement ou avant un emménagement.
Au sol, La moquette est ordinaire et grise.
L’extérieur de Brooklyn entre par les grandes fenêtres tant le vide attire le plein.
J’avance en cherchant autour, dans la pièce aux murs blancs, un sens au titre de l’œuvre de Darren Bader : Chicken Burrito, Beef Burrito.
Devant l’absence d’objet, et puisqu’il n’y a rien d’autre à voir, je m’appuie sur le bord de la fenêtre fermée.
Je regarde le dehors.

Puis la fenêtre.
C’est alors que j’aperçois près de mes bras croisés, 2 sandwichs posés, là, comme deux amoureux serrés l’un contre l’autre. (Ils doivent être en train de se réchauffer).
2 Burritos.
Seul, nez à nez avec ces Burritos, la musique est lancinante et la ville a happé le vide.
Tout remonte.
C’était quand ?
Quand nous étions 2 ?
Qu’est ce que je vais faire maintenant ?
Respirer à pleins poumons et quitter cette pièce, complètement dépossédé.


L’exposition de Darren Bader a lieu au MOMA PS1, avec celle, d’Henry Taylor entre autres.
La boucle musicale est un extrait du début de « Like a rolling stone » de Bob Dylan, les 8 ou 9 premières secondes.

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