Merci Monsieur Gauthier.
(professeur de Philosophie)


En 1988, je cachais mon appareil photo sous le bureau et déclenchais, dans la mesure du possible, lorsque mes professeurs avaient le dos tourné (ce qui n'est pas le cas ici).
Je comptais tenir un trombinoscope tout comme eux.
J'étais lycéen Paparazzo et je développais les négatifs entre midi et deux (épreuve à l'appui), dans un labo que j'avais remis en état de marche et dont j'étais le seul à avoir la clef. 

Dans sa valise, Monsieur Gauthier transportait parfois une bouteille de vin rouge pour étayer les concepts émanant d'autres Philosophes, ou une paire de baguettes de batterie, ou bien une partition de Béla Bartók. 

Il m'a fait aimer la philosophie, même si je ne crois pas que cela soit nécessaire d'être aussi démonstratif.
Je ne le remercierai jamais assez.
"L'imagination trouve toujours plus de réalité à ce qui se cache qu'à ce qui se montre" Gaston Bachelard.
Facebook n'existait pas.



5 commentaires:

This is Belgium a dit…

Thank you for people like Monsieur Gauthier !!
and you to show and tell !

Denis G. a dit…

Je me souviens de lui, de ses anecdotes sur sa thèse en philo consacrée aux kanaks si je ne me trompe, à son approche pedagogique qui me faisait au cercle des poètes disparus, à son sucés auprès des élèves et profs féminines et des élèves masculins trop scientifiques qui désertaient au fur et à mesure de l année!

Valéry Lorenzo a dit…

Thank you to those rare people. And thanks to you too, Anni !

Denis, alors je n'ai pas rêvé et tu ne te trompes pas, et ça me fait énormément plaisir de tomber sur ce genre de commentaire.
Je me souviens aussi qu'il était l'auteur d'un livre intitulé : Aux limes d'Occent.
Repasse ici, je serai ravi !

Evelyne a dit…

On oublie jamais les bons profs, le mien s'appelait monsieur Blum, il habitait le Marais, était très âgé et n'ouvrait jamais ni livre ni cahier.

Valéry Lorenzo a dit…

Vous souvenez-vous aussi des "mauvais" élèves ? Je les trouve aussi important que les bons profs, ils ont en commun de ne pas ouvrir les livres ni les cahiers.
Les deux combinés sont le sel de l'enseignement...
non ?